H A D D I T H...!

Extraits   de   presse
 
                                                            
 

Une esthétique du nulle part

Haddith ( parles !...) est une série d'actes sans paroles .c'est un ensemble de tableaux vivants, souvent assez beaux ,parfois même très beaux.Ils s'enchaînent sans autre nécessité logique que celle de l'itinéraire spirituel et existentiel de Omar Khayyâm. Le véritable sujet de HADDITH est de dessiner dramatiquement et scéniquement l'aventure existentielle de tout être animé par une quête spirituelle . cet Khayyâm -là , si Khayyâm il y a, ressemble un peu à toi et à moi .

( Mohamed Moumen - le Temps )


 La Geste de Khayyâm

 
Un mysticisme oscillant entre ascétisme et épicurisme façonne donc l'itinéraire d'un homme constamment confronté à la réalité sociale et à l'idée de la mort . Omar Khayyâm réagit par les actes , par la parole et par le silence.
Une recherche esthétique offre une succession de tableaux d'une beauté d'interférence.
Rien que pour cela , le spectacle vaut le déplacement .

( Hamdi Hmaidi - la presse )

Un appel aux sens

 
Spectacle composé d'une dizaine des tableaux , Haddith interpelle les spectateurs par une mise en scène spéciale faisant appel à tous les sens de l'être humain .

( Zouhour Harbaoui - Tunis Hebdo )

Esprit errant

 
" Haddith " n'est certainement pas un travail théâtral comme  un autre, qu'on consomme et qu'on oublie d'aussitôt
" Haddith " nous interroge, interpelle nos esprits tourmente nos âmes apparemment tranquilles.
" Haddith " de Mohamed Driss traduit dans une adaptation libre des quatrains de Khayyâm les richesses d'une pensée universelle qui s'applique à tous les temps et à tous les lieux.

(Rim Saidi - Le Renouveau)

 LE  Dit  et  le  Non-Dit

Paradoxal Haddith ! de Mohamed Driss ! Tout dans le titre de ce spectacle donné en première, à la salle du Quatrième Art, annonçait parole sur parole. L'injonction Haddith ! (parle, raconte) et le sous-titre " d'après la geste de Omar Al Khayyâm " programmaient divers types de discours. Le dit était attend u du côté du metteur en  scène, des comédiens, du public et de l'histoire (la signification emblématique de la référence au savant et poète iconoclaste de Khourassan) . En mettant en avant l'image scénique pure, sans le recours au verbe,  le théâtre veut ainsi, indépendamment des considérations conjoncturelles, affirmer son droit à l'existence, son statut d'affranchi ".  
  

( Hamdi Hmaidi  La Presse -  Novembre 98 )

Coupez ce son que je puisse entendre

" Haddith,  la geste de Omar khayyam", dernière production du Théâtre  National Tunisien, semble devoir faire encore couler beaucoup d'encre. Abstraction faire de toute polémique, somme toute marginale parce que se situant dans la périphérie de l'acte de création, ce spectacle se propose d'emblée comme une œuvre délibérément dérangeante. Essayons de lire le spectacle, arpenteur de nouvelles voies.  

 ( Salem Labbéne  Le Renouveau Novembre 98)

Et pourtant elle parle !

Mais alors en quoi " Haddith " peut-elle revendiquer, non seulement un quelconque lien avec Omar Khayyâm, mais  un quelconque lien avec le théâtre ?Puisque cette pièce ne parle, ni ne mime, ni n'emprunte un quelconque langage des sourds-muets, de quel droit se réclame-t-elle du quatrième art ? Et si l'on ôte le verbe au théâtre, qu'en reste-t-il ? Rien ?Qu'est-ce qu'une telle réponse aurait fait plaisir aux férus du théâtre à texte! Mais que l'on se détrompe. Du théâtre, il en reste la totalité ! Superbement la totalité, y compris ... le texte. Mohamed  Driss signe par " Haddith " l'une de ses oeuvres les plus accomplies, sinon la plus importante. Comment y est-il arrivé ? Que représente-t-elle pour le théâtre tunisien ?En quoi elle peut faire avancer notre pratique théâtrale ?Et surtout quels risques y a t-il à vouloir l'imiter ? Toutes ces questions, et bien d'autres, méritent qu'on s'y attarde davantage.  

(Salem Labbéne -Le Renouveau  - Novembre 98)

 De l'effet de cadenas made in Messadi

     Mahmoud Messadi est sans conteste un grand écrivain, non seulement tunisien mais arabe et méditerranéen aussi. L'homme est un visionnaire et chaque jour, le temps - principal acteur de ses oeuvres - le prouve.
   Mohamed Driss, le dramaturge et directeur du T.N.T. compte parmi les créateurs tunisiens les plus mordants.
   Depuis Quand brûle le soleil jusqu'à Haddith en passant par Qassem Azâz, al-'Urs (La Noce), Ghassalt al-Nwader (Pluies d'automne)et autres Ouannas al-Qlub et Rajil Wa Mrâ(Un homme et une femme), l'homme a démontré que sa conception du monde n'est pas seulement particulière, elle compte parmi ce que notre théâtre offre de plus décapant.
   Quand M. Driss a annoncé qu'il monterait " Ainsi parlait Abû Hurairata", le texte le plus difficile et le plus merveilleux de M. Messadi , certains avaient mis leurs mains sur le coeur, de peur qu'il ne s'y casse les dents, lui qui les a bien longues et fines. On a attendu jusqu'à perdre patience puis l'Arlésienne pointa son nez.
    La première eut lieu et le résultat était époustouflant .
   Le théâtre tunisien montrait une fois encore qu'il n'a pas froid aux yeux. Une fois n'est pas coutume, la littérature tunisienne donnait une occasion au théâtre de contenter l'establishment sans y laisser des plumes. Mais, voici qu'un membre de cet establishment, l'auteur lui-même, plante sa dague dans le dos de ce projet
   De quelque côté qu'on regarde l'attitude de M. Messadi, on ne lui trouve aucune légitimité....
   Je trouve que la politique de cadenas pratiquée par M. Messadi n'est pas bonne. Elle ne fait que dresser des barbelés et poser des mines intellectuelles là ou nous avons besoin d'assurance et de repères, en l'occurrence en la personne de notre Messadi national, lequel a oublié que l'art de la représentation a plus d'un tour dans ses trappes.
   M. Driss a repris sa pièce telle qu'elle était. A une différence près : il a coupé le sifflet à tous les personnages et l’œuvre y a gagné en douleur et expressivité. En castrant ses personnages de leurs organes vocaux, le berger répond à la bergère en affirmant : " Ils ont été castrés par l'ancien régime et veulent nous castrer aujourd'hui. Ils n'auront pas ce plaisir ". Allez voir Haddith, vous trouverez un théâtre tunisien qui en a ...

 ( Khémaïs Khayati -  Réalités -Novembre 98 )

     

Droit d'auteur et droit de dire 

Bizarre, bizarre ! comme c'est bizarre ! vous avez dit bizarre ?  
Si vous ne l'avez pas dit, il faudra le dire car, oui, c'est-à-dire ...
En effet, n'est-ce pas bizarre ce qui s'est passé ces derniers temps à propos de cette pièce de théâtre de Mohamed Driss intitulée " Haddith ! ... " (Parle ! ... )?
Heureusement, pour Mohamed Driss, il est à la fois auteur et artiste - auteur d'œuvres et artiste de scène. Dans tous les cas de figure, il ne donc être que de bonne foi. Après tout, n'a-t-il pas voulu  rendre hommage à une oeuvre majeure de la littérature arabe contemporaine ?  Ses bonnes intentions et sa bonne foi sont au-dessus de tout soupçon.
De son côté, répétons le M. Messaâdi a raison de faire prévaloir ses droits d'auteur. Or dans son cas, les droits d'auteur sont les droits de pouvoir confisquer le sens de son oeuvre. De son vivant, cela restera encore possible. Mais plus tard ? IL faudra se résoudre à laisser déjà,  dès maintenant,  vivre l'œuvre de la   belle   vie   avec  les lecteurs et la liberté des lecteurs.
Mais qui,  après tout,  respecte à la fois les droits  d'auteurs et les droits 
du lecteur, qui ? 
Pas moi. Pas toi. Et ça, c'est-à-dire !  

 ( Mohamed Moumen - Le Temps - Octobre 98)

 

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